La qualité de l’air intérieur est un enjeu majeur pour la santé et le bien-être des occupants d’un bâtiment, qu’il s’agisse d’une habitation, d’un lieu de travail ou d’un établissement recevant du public. Dans ce contexte, le bureau de contrôle technique joue un rôle essentiel pour garantir un air sain et purifié. Cet article vous proposera un tour d’horizon des différentes missions du bureau de contrôle technique et des solutions à mettre en œuvre pour améliorer la qualité de l’air intérieur.
Les missions du bureau de contrôle technique
Le bureau de contrôle technique a pour mission principale d’assurer la sécurité des personnes et des biens dans les bâtiments. Il intervient à plusieurs étapes clés du processus, depuis la conception jusqu’à l’exploitation du bâtiment. Ses principales missions sont :
- L’étude et l’analyse des documents techniques (plans, notices, etc.) relatifs au projet de construction ou de rénovation;
- La vérification du respect des réglementations en vigueur, notamment en matière d’accessibilité, de sécurité incendie et de performance énergétique;
- Le contrôle sur site des travaux réalisés afin d’évaluer leur conformité aux normes applicables;
- La réalisation d’audits périodiques et la délivrance d’un avis sur le maintien des conditions optimales de sécurité et de confort dans les bâtiments;
- La sensibilisation et la formation des acteurs du bâtiment sur les bonnes pratiques en matière d’environnement, de santé et de qualité de l’air intérieur.
L’importance de la qualité de l’air intérieur
Il est désormais établi que la qualité de l’air intérieur a un impact direct sur la santé des occupants d’un bâtiment. Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES), 20 % des logements français présentent aujourd’hui un niveau d’exposition aux polluants intérieurs dépassant les valeurs recommandées, avec des conséquences potentiellement graves pour la santé. Parmi les principaux polluants, on retrouve :
- Les composés organiques volatils (COV), comme le formaldéhyde ou le benzène;
- Les particules fines (PM) issues notamment du chauffage au bois ou des activités de cuisine;
- Le radon, un gaz radioactif naturel présent dans certains sols;
- Les allergènes liés aux acariens, aux moisissures ou aux animaux domestiques.
Ainsi, il est crucial que le bureau de contrôle technique s’assure que les bâtiments sont conçus et exploités de manière à minimiser la présence et la concentration de ces polluants dans l’air intérieur.
Les solutions pour améliorer la qualité de l’air intérieur
Pour garantir une bonne qualité de l’air intérieur, le bureau de contrôle technique doit veiller au respect de plusieurs principes clés :
- La ventilation : un système de ventilation mécanique contrôlée (VMC) performant et bien dimensionné est indispensable pour assurer le renouvellement de l’air intérieur et évacuer les polluants. Il convient également de prévoir des dispositifs d’aération naturelle, comme des fenêtres ou des aérateurs;
- Le choix des matériaux : les matériaux utilisés dans la construction ou la rénovation doivent être sélectionnés en fonction de leur impact sur la qualité de l’air. Par exemple, il est recommandé d’éviter les revêtements et peintures contenant des COV ou du formaldéhyde;
- L’entretien des équipements : les systèmes de chauffage, climatisation et ventilation doivent faire l’objet d’un entretien régulier pour garantir leur bon fonctionnement et limiter la propagation des polluants;
- La sensibilisation des occupants : il est important d’informer et de conseiller les occupants sur les bonnes pratiques en matière d’aération, d’entretien et de choix des produits d’entretien ou de décoration.
Certaines innovations technologiques peuvent également contribuer à améliorer la qualité de l’air intérieur :
- Les capteurs connectés permettent désormais de mesurer en temps réel la concentration en polluants (COV, PM, radon…) et d’ajuster les systèmes de ventilation en conséquence;
- Les purificateurs d’air équipés de filtres HEPA (High Efficiency Particulate Air) peuvent être utilisés pour réduire la concentration en particules fines et en allergènes dans l’air intérieur;
- Les matériaux « dépolluants » à base de photocatalyseurs, qui permettent de dégrader les polluants organiques volatils lorsqu’ils sont exposés à la lumière.
Ainsi, le bureau de contrôle technique a un rôle primordial dans l’amélioration de la qualité de l’air intérieur. En veillant au respect des normes et réglementations en vigueur, en promouvant les bonnes pratiques et en encourageant l’innovation, il contribue à créer des bâtiments plus sains et plus agréables à vivre pour leurs occupants.